Publié le : 11 juin 20194 mins de lecture

Dans un monde de plus en plus mouvant, la recherche constante d’adaptabilité de l’environnement managérial s’est accrue. Le rôle primordial du leader sera donc de piloter les éléments de son équipe et de les fédérer efficacement. Mais comment ?

L’approche situationnelle

Elle stipule que le mode de management adapté à toutes circonstances n’existe pas et qu’une équipe se compose d’individualités à niveaux de connaissances et d’implication différents. Le manager devra ajuster son comportement selon la situation rencontrée et les personnes sous sa responsabilité. De manière optimale les différents types de management s’appliqueront , du plus directif au plus délégatif, selon son appréciation du contexte. Flexibilité et adaptation sont donc les mots d’ordre pour le manager car sa performance se mesurera par la posture qu’il adoptera au cas par cas.

Repérer le niveau de maturité

Le degré de maturité de chaque collaborateur indiquera l’approche adéquate et devra être évalué pour chaque projet et non de manière générale. Deux axes sont à considérer: son niveau de compétences et d’engagement. Devant un débutant ou une nouvelle recrue, le manager adoptera le style directif en dictant ce qu’il faut faire et comment l’exécuter. Son attitude sera orientée résultats et peu sur le relationnel. Face à un collaborateur compétent mais peu expérimenté, le style persuasif est adapté. Le manager le convainct de son potentiel, lui fournit quelques données et s’investit à la fois sur les résultats et sur l’encouragement. Pour des quasi experts manquant de confiance, un style participatif peut les rassurer et les faire évoluer en accentuant plus le relationnel par des conseils et des échanges. Le mode délégatif, quant à lui, s’adresse à l’employé hautement qualifié, motivé et confiant.

Vers l’autonomie

L’autonomie est jaugée par les niveaux conjugués de savoir-faire, de responsabilité et de motivation. Elle est capitale dans la réalisation de projet et doit être évaluée et développée de façon permanente. Le management directif est un encadrement de proximité qui fournira des instructions précises, une communication écrite de type procédural et des contrôles permanents à court terme. Le subordonné peut proposer des solutions mais toutes les décisions reviennent au manager. Le manager persuasif reste décisionnaire avec des contrôles fréquents mais laisse plus d’autonomie au collaborateur malgré que ce dernier manque d’expériences pour agir seul. Le leader justifie ses positions et suscite les questions pour donner du sens à la mission. Le manager participatif, lui, utilise plus le « nous », partage les décisions et incite vivement à la prise d’initiatives. Le contrôle est faible et laisse plus la place à l’accompagnement personnalisé du collaborateur. Avec une confiance totale envers ses experts autonomes, le leader délégatif permet la plus grande marge d’initiatives en restant disponible et à l’écoute pour toute sollicitation de leur part. La pleine implication de ses aguerris et un suivi à distance faciliteront leur responsabilisation dans la prise de décisions. Aussi, le leadership situationnel s’harmonise-t-il avec la complexité du cadre managérial actuel par sa capacité à rendre, à la fois agiles les managers et autonomes les membres des équipes de projet.